C’est peu dire que le télétravail est passé au crible. L’éventualité de basculement de l’organisation du travail à travers ce mode distanciel fait l’objet de commentaires multiples et d’analyses diverses mais inversement de peu d’études. On y évoque pêle-mêle les questions de l’engagement des collaborateurs, de la gestion managériale, de l’efficacité de ce modèle ou encore de l’encadrement juridique de cette forme de travail. S’y ajoutent aussi les questions liées à l’impact sur la santé (Sédentarité et isolement), et donc celles rapportées au bien –être ou encore d’autres portant sur les gains économiques possibles en termes d’externalités.
Or opportunément, une étude récente, passée presque inaperçue, permet de donner une perspective bien plus palpable aux conclusions émises ci et là.
Repris par le Courrier international, l’étude rapporte que des chercheurs de la Harvard Business School et de la New York University ont analysé les échanges et les calendriers numériques de plus de 3 millions d’employés cloîtrés chez eux en Europe, aux Etats-Unis et au Moyen –Orient. Lesdits chercheurs en concluent que les journées de travail se sont allongées et ont été rythmés par un plus grand nombre d’e-mails et de de réunions. Moins de trajets mais plus de réunions, d’envois d’e-mails tardifs et d’échanges virtuels avec les collègues ont abouti à faire prolonger les journées de travail de près d’une heure.
49 Minutes très précisément !
Ce serait le temps moyen additionnel constaté en observant les calendriers numériques de l’échantillon en question entre le premier et le dernier mail envoyé chaque jour ou la première et la dernière réunion en comparant seize semaines d’organisation en télétravail à des journées dites ordinaires de période normale. Les chercheurs expliquent cela principalement par un accroissement important du nombre de réunions estimé à 12% même si la durée moyenne de ces dites réunions auraient eu tendance à décroître.
L’allongement de la durée de travail serait donc concomitant à l’instauration du télétravail. Nous en avons dés lors une première illustration. Voici collaborateurs et managers avertis !
Panorama RH