Incontournable et indépassable événement sportif. : la coupe du monde de football occupe les esprits et les cœurs. Décriée, critiquée mais aussi jalousée et enviée, cette coupe est celle de toutes les passions. 

Panorama RH ne pouvait pas être aussi au rendez-vous de cet événement mondial. Mais que retenir du point de vue qui est le sien ?

Les lectures possibles sont nombreuses. Assez facilement, la question du coaching d’équipe revient sur toutes les langues. Certains exemples ont déjà fait grand bruit et feront encore longtemps l’objet de commentaires admiratifs. Ils constitueront à n’en pas douter de véritables cas d’écoles. 

Les coachings réussis nous intéressent évidemment bien plus. Moments particuliers et intenses ou le leadership d’une personne est à même de transcender une équipe. Les propos tenus par Hervé Renard à ses joueurs saoudiens durant la mi-temps d’un match inoubliable face à l’Argentine sont dans toutes les têtes. Mots justes et posture convaincante. L’intelligence situationnelle de Walid Regragui l’entraineur de l’équipe et sa compréhension très fine de la nature humaine sont aussi et incontestablement les éléments clé d’un coaching gagnant. 

Mais ce qui aura retenu surtout notre attention est d’une toute autre nature.

Loin des discours et des effets oratoires, certaines attitudes simples et discrètes nous convainquent de la force d’une valeur fondamentale dans la construction du respect d’autrui à soi-même : l’humilité.

Il y a bien sur l’admirable attitude du sélectionneur japonais Hajime Moriyasu qui est venu s’incliner devant les supporters de l’équipe nippone pour à la fois s’excuser de la défaite de son équipe et aussi les remercier de leur soutien indéfectible. Une attitude toute en respect tirant sa source très probablement d’un modèle éducationnel singulier mais aussi d’une conviction personnelle qu’illustre cette forme d’effacement et de reconnaissance de ce que l’autre vous apporte. Son attitude vaut à elle seule bien des enseignements. Un comportement à valeur de communication première. Peu de mots sinon aucun. Une simple posture 

Il y a aussi l’attitude pleine de retenue et plus encore de sagesse qui ressort des propos du gardien de but de l’équipe nationale Yassine Bounou.  Lors de la conférence de presse après la victoire du Maroc sur l’Espagne, il ne tirera à aucun moment la couverture à lui. Malgré sa joie immense, jamais, il ne manquera de rappeler que l’équipe et non lui seul est à l’origine de cette victoire. La modestie est bien l’autre facette de l’humilité de ce très grand footballeur. Il a évacué et refusé de répondre – cela toujours avec tact – aux questions du journaliste présent cherchant à « flatter » son talent. Lui a préféré parler de son équipe et de ses coéquipiers : « Chapeau à toute l’équipe qui a fait son job (…) quand je regardais les joueurs courir c’était incroyable ». Les relances du journaliste n’ont servi à rien.  

Cela exprime une retenue naturelle aussi présente que le talent dont il dispose. Voilà bien là un comportement qui s’oppose nettement à ce qu’aujourd’hui nous propose les réseaux sociaux où le nombrilisme et le dévoilement personnel se disputent à l’autosatisfaction qui y règne.

Les deux exemples, ici, rapportés valent bien des enseignements. Ils illustrent des comportements à forte charge communicationnelle alors même que peu de mots, de discours ou d’autres modalités de langage ne les supportent ! Ils rappellent à l’envi la puissance de l’humilité comme principe de conduite pour qu’il constitue comme le dit Aristote « le plus grand des biens publics ».

Noble attitude de ceux qui connaissent et ont conscience du fait de ne pas s’attribuer les mérites d’autrui.

Tout un travail dans le monde de l’Entreprise et du Management. Un état d’esprit à redécouvrir !

Karim AMARA